Témoins Normands

  f     f

Durand Yvette, née Vautier, âgée de 20 ans, mariée, 1 enfant résidant à Maisons & Trévières

8 jours après le débarquement

Je m’appelle Yvette Durand, j’avais 20 ans en 1944. Mon nom de jeune de fille est Vautier. En 1944 j’étais marié et j’avais une fille. J’habitais Trévières mais lors du débarquement j’étais à Maisons car je faisais mon déménagement car ma famille et moi étions sinistrée. J’ai vu des américains 8 jours après le débarquement quand je suis revenu à Trévières. Car là ou j’étais logée, c’était le secteur Anglais, le secteur anglais commençait à partir de Port en Bessin .

ils allaient se battre vers St Lô

Je suis venue chercher mes affaires car j’étais sinistrée et c’est en venant à Trévières que j’ai vu mes premiers américains. C’était des convois d’américains en quantité. Je ne peux pas vous dire comment ils étaient car ils étaient dans leur camion et nous, nous étions dans notre voiture tirée par des chevaux. Les américains nous ont donné des cigarettes, des conserves. Ils nous pratiquement pas parlé car ils allaient se battre vers St Lô. Ils n’avaiennt pas le temps de s’arrêter. On entendait encore les canons .

Tout "était endommagé"

Je n’ai rien ressenti, bien sur c’était les libérateurs. Nous étions sinistrée, on pensé surtout à sauver tout que l’on pouvait .Tout "était endommagé" .On a dit que les américains avait était accueilli à bras ouvert mais ce n’était pas le cas car il y avait les maisons en feu .Les gens souffraientt .Il y en a qui n’avait plus rien. Je ne leurs ai rien donné car j’étais dans le secteur Anglais .Quand les américains sont arrivés, mon père leur a donné à boire .Les Américains étaient du côté de Vierville et les anglais du côté de Port en Bessin.

19 morts

Mon mari venait souvent à Trévières car il y travaillait, il en a vu des américains. Il a même enterré des morts car il y avait beaucoup de morts, il me semble qu’il y eut 19 morts. Je n’ai pas d’anecdote car je n’étais pas la . En 1944, il y a eu beaucoup d’échanges, des cigarettes , il y eut aussi du nescafé, que l’on ne connaissait pas, il y eut des conserves et du lait en boîte . Je possède encore des choses, je les ai gardées car c’était un moment de notre vie, c’était très important pour tout le monde. Nous avons gardé des éclats d’obus, du savon désinfectant, des journaux, des photos. Non je suis désolé je n’ai pas grand choses à vous dire. Mais ce qui est important, c’est qu’il y eut des morts à Trévières .

DATE DE L’INTERVIEW :23 avril 2004
LIEU :Trévières
DUREE : 20 min
RECUEILLI PAR : Mylène Gancel & Emilie vautier